Découvrir, comprendre et adopter le Design Thinking : définition, méthodes et étapes.
De la simple définition du Design Thinking aux méthodes et étapes détaillées préconisées par ses instigateurs, en passant par les conseils de nos partenaires spécialistes de cette fameuse pensée créative aujourd’hui sur toutes les lèvres, Adobe vous offre une visite guidée de ce processus qui pilote désormais la majorité des projets d’innovation.
Sommaire :
- Qu’est-ce que le Design Thinking ?
- Le contexte historique et l’évolution du Design Thinking.
- Objectifs et avantages du Design Thinking.
- Méthode du Design Thinking : les cinq étapes de la D-School.
- Les conseils des spécialistes en Design Thinking d’Adobe.
- Les outils du Design Thinking.
- Design Thinking : FAQ.
Désigné en français sous les appellations de conception créative, démarche design, esprit design ou pensée design, le Design Thinking est une école de gestion de l’innovation et de résolution des problèmes centrée sur l’humain.
Basé sur l’innovation collaborative, il représente aussi bien la méthodologie et le processus d’innovation que la démarche et l’état d’esprit des équipes qui y travaillent. Il insiste notamment sur la rupture avec la démarche linéaire pour la remplacer par une approche globale passant par l’échec et sa résolution.
Le contexte historique et l’évolution du Design Thinking.
Né aux États-Unis à l’université de Stanford, dans les années 1980, le Design Thinking a d’abord été défini par un processus en cinq étapes permettant de gérer un projet d’innovation visant à résoudre un problème exprimé par des clients. Tout au long de son développement, le processus de Design Thinking a d’abord été élargi à sept étapes puis réduit à trois étapes, mais le concept reste le même : tenir compte des commentaires du client afin d’apporter au marché un produit adapté à ses besoins et donc désirable.
En France, l’école de la pensée design est de plus en plus répandue et enseignée, notamment depuis la création de formations au Design Thinking dans de nombreuses écoles.
Objectifs et avantages du Design Thinking.
Le Design Thinking a pour principal objectif de concentrer les efforts d’innovation sur l’humain, et donc le consommateur. Né du besoin commercial de développer la désirabilité d’un produit ou d’un service, il met donc l’humain au cœur de sa réflexion afin d’atteindre une variété d’objectifs qui le rendront toujours plus désirable. La pensée créative présente de fait plusieurs avantages.
Apporter une solution à un problème.
Que ce soit dans un environnement B2B ou B2C, l’objectif numéro un de l’innovation par le Design Thinking est de simplifier un processus, de résoudre un problème, de supprimer un obstacle, ce qui conduira immanquablement à rendre le produit désirable.
Simplifier le lancement d’une nouveauté.
La collaboration avec le consommateur humain qui transparaît tout au long du processus de Design Thinking simplifie le travail des équipes de vente, de communication et de marketing puisqu’elles connaissent déjà le profil ciblé, les problèmes à résoudre et le parcours d’achat de son consommateur.
Favoriser la collaboration.
En remplaçant le processus linéaire traditionnel d’innovation par un processus plus collaboratif et malléable, le Design Thinking rend sa place à chaque collaborateur dans la création de produit.
Augmenter la productivité en prenant son temps.
En posant des fondations solides basées sur l’expérience du client, et en invitant aux erreurs et à l’échec dès les premières phases de test, le processus de Design Thinking permet non seulement de supprimer les défauts, mais accélère éventuellement la mise en œuvre de n’importe quel projet d’innovation.
Améliorer les résultats.
La relation avec l’humain qui rythme l’ensemble du processus de design thinking permet non seulement d’orienter les premières idées dans la bonne direction mais également de constamment revoir et améliorer le résultat jusqu’à obtenir la solution idéale recherchée par le client.
Méthode du Design Thinking : les cinq étapes de la D-School.
Au fil de ses évolutions, le Design Thinking s’est vu défini en sept, cinq et même trois étapes. Le processus en cinq phases reste le plus généralement adopté.
1. Comprendre et compatir avec le client.
L’empathie est au cœur de cette première étape : les meilleurs concepts naissent du besoin d’aider un autre être humain à résoudre un problème, notamment par l’exploration approfondie et détaillée du besoin. Cette étape passe par l’étude du facteur humain, une autre branche du Design Thinking qui se penche sur l’assimilation des interactions entre les individus et les systèmes. Elle vise à répondre à des questions telles que « Quelles impressions sont associées à certaines couleurs ? » ou « À quel endroit positionner un message d’alerte ou d’erreur sur l’écran pour s’assurer qu’il soit lu ? ».
La phase d’empathie et compréhension prends trois visages : l’observation, la discussion, et l’immersion.
2. Définir le problème et imaginer des solutions.
Par des séances de brainstorming aussi nombreuses que nécessaire, les ingénieurs et concepteurs chercheront à identifier le problème clé afin d’y apporter des solutions techniquement réalisables. L’utilisateur restera au cœur des discussions et le produit ainsi imaginé doit intégrer un élément nouveau et unique, basé sur les besoins exprimés par l’utilisateur.
Par exemple, si la discussion avec le client a révélé ses difficultés à trouver un hébergement à court terme parmi les innombrables listings internet dilués à travers des sites trop nombreux, on pourra imaginer ici un site permettant d’agréger en un seul endroit les listings de tous les sites pertinents.
3. Synthétiser et concevoir.
La conception du produit doit tenir compte de plusieurs priorités. Le projet doit être techniquement réalisable, d’où l’importance d’aller au plus simple. Selon le secteur et les composants nécessaires, il doit rester rentable et le plus économique possible.
La sélection est parfois représentée comme une autre étape du Design Thinking. Outre les facteurs techniques et économiques, elle tiendra également compte des contraintes de temps et de l’analyse concurrentielle.
4. Prototyper et implémenter.
Une fois le meilleur design retenu, la phase de prototype est souvent décrite comme une étape permettant « d’échouer tôt pour réussir plus vite ». Le prototype n’a pas besoin d’être particulièrement élaboré ou onéreux et peut tout à fait prendre la forme de post-it, d’un prototype numérique interactif ou encore d’une appli ou d’un site internet créé sur un logiciel comme Adobe.
5. Tester, mettre en œuvre et améliorer.
Avant et même après l’inauguration et le lancement du produit, le Design Thinking préconise de toujours tester sa trouvaille auprès des utilisateurs ciblés, d’écouter attentivement les retours et de constamment revoir le produit pour s’assurer qu’il répond aux besoins fixés au départ ainsi qu’à ceux éventuellement exprimés à postériori.
« Si la première version de votre produit ne vous fait pas un peu honte, c’est que vous l’avez lancée trop tard. »
Reid Hoffman
D’où l’importance des versions ultérieures revues et corrigées…
Les spécialistes en Design Thinking d’Adobe vous livrent leurs conseils.
Spécialiste expérimentée du Design Thinking, Meg Dryer définit le Design Thinking comme « une façon de penser qui place l’utilisateur au centre de tout ; une approche du développement de produits, de services et d’expériences axée sur l’humain. »
Elle poursuit :
« Il s’agit de comprendre en profondeur les consommateurs et leurs besoins, de synthétiser les problèmes à résoudre afin d’imaginer les idées et concepts qui mèneront à un prototype, lequel sera testé, soumis aux commentaires des usagers et maintes fois amélioré avant d’être enfin proposé au marché. »
Ayant repris des études en facteur humain afin d’approfondir la démarche, Sara Berndt précise ses astuces pour réussir la phase d’empathie :
« Passez le temps qu’il faudra à réunir une liste des besoins du profil ciblé. Elle vous servira non seulement à imaginer vos produits, mais à structurer les éventuelles modifications futures. Si quelqu’un suggère une fonctionnalité supplémentaire, vous pourrez consulter la liste pour savoir si celle-ci est importante ou non. »
Selon Meg Dryer, l’étape d’imagination et de conceptualisation doit tenir compte de tous les secteurs similaires ou éventuellement concernés :
« Il est essentiel de tirer ses idées d’environnements multiples. Mes collègues qui travaillaient sur un projet pour un service d’urgences ont par exemple observé le travail des mécaniciens dans un stand de Formule 1 afin de tirer des enseignements d’un autre secteur où la pression est lourde et où une bonne organisation est importante. »
Les outils du Design Thinking.
Le Design Thinking est un processus collaboratif qui nécessite d’avoir accès à des outils appropriés :
Les outils de conception numérique.
Un prototype numérique est invariablement moins cher et plus souple que son homologue physique. Pour concevoir, visualiser et approfondir tous vos designs, choisissez un outil numérique capable de manipuler vos idées pendant une séance de brainstorming ou de refléter les résultats de tests comme Adobe Substance 3D ou encore de donner vie à vos concepts d’appli ou de pages web comme Adobe XD. Grâce à Adobe, vous trouverez forcément l’outil de conception adapté à vos besoins.
Les outils de collaboration.
Le partage des derniers designs avec vos équipes, vos consommateurs et votre public est une étape incontournable et récurrente de la pensée créative. Les outils de la suite Design d’Adobe Cloud sont accessibles à distance et à tout moment, afin d’impliquer un maximum de cerveaux dans votre design dès les premières étapes du projet.
Comment trouver l’inspiration en Design Thinking ?
Selon l’école de pensée créative, c’est le besoin du client et l’identification de son problème ainsi que des éléments susceptibles de le résoudre qui forment la base de l’inspiration en Design Thinking. Selon le Design Thinking ramené à trois étapes par Tim Browne, ces éléments constituent d’ailleurs la phase numéro dite d’inspiration : comprendre.
Quel secteur utilise beaucoup le Design Thinking ?
À l’origine, le Design Thinking semblait réservé aux secteurs créatifs et du service, et notamment du commerce et des médias. C’est toutefois en transférant le concept vers le secteur de l’industrie qu’on a pu l’appliquer à la création de produits axés sur les besoins du consommateur. Le Design Thinking s’est ainsi développé et élargi depuis les années 1980 et est aujourd‘hui applicable à tous les domaines et appliqué par tous les secteurs confondus.
Quel problème résoudre grâce au Design Thinking ?
Par l’innovation collaborative, l’écoute de l’individu et la création d’une solution techniquement et économiquement viable, le Design Thinking vise à résoudre n’importe quel problème. La deuxième étape du Design Thinking consiste d’ailleurs à faire appel aux informations collectées pendant la phase d’inspiration pour définir le problème afin de mieux le résoudre lors des étapes ultérieures.
Quels sont les 3 critères indissociables à la base du Design Thinking ?
Tout au long du processus de Design Thinking, de la phase d’empathie aux tests et à la réalisation, les équipes collaboratives doivent garder à l’esprit les trois critères indissociables de la création d’un nouveau produit : désirabilité, faisabilité et rentabilité.
De fait, si un produit est désirable et techniquement réalisable, c’est-à-dire s’il répond à un besoin réel par une solution efficace, le problème de la rentabilité peut être facilement résolu par l’adaptation du prix.
Quels sont les principes du Design Thinking ?
Les grands principes du Design Thinking sont d’instaurer l’esprit de collaboration, d’entreprendre le processus d’idéation, d’expérimenter et d’agir d’une manière positive, tout en pensant à l’utilisateur. Il faut que le Design Thinking soit tout d’abord fondé sur les besoins principaux du consommateur pour réaliser un produit réussi, désirable, fonctionnel et utile.
Les partenaires Adobe spécialistes du Design Thinking.
- Meg Dryer. Diplômée de l’université de Stanford, berceau du Design Thinking, Meg a collaboré aux stratégies de design de nombreuses marques dont Nike ou Cambia Health avant de fonder sa propre agence de conception stratégique, design et innovation axée sur le consommateur, Dryer Collective.
- Sara Berndt. Ingénieur en design et innovation diplômée en design industriel, Sara est en passe de réussir avec brio son master en Conception axée sur le facteur humain à l’université de Tufts. Sara s’est notamment engagée à favoriser les projets qui profitent aux plus défavorisés, comme celui de développer une appli de lecture pour les enfants à mobilité réduite.
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